Le conseil a le vent en poupe. Après des années d’expérience professionnelle de nombreux salariés, attirés par les promesses de liberté et d’autonomie, souhaitent se lancer en tant que consultant indépendant pour transmettre leur expertise. Que devez-vous anticiper pour exercer votre activité de conseil en toute sérénité ? Quelle forme juridique privilégier pour encadrer votre activité libérale de consultant freelance ? Votre expert-comptable en ligne Compta In Touch vous présente aujourd'hui les différents statuts qui s'offrent à vous.
Qu'est-ce qu'un consultant freelance ?
L'activité de consulting consiste à fournir une prestation de service intellectuelle. L’expertise du consultant lui permet d'accompagner les entreprises sur leurs projets et leurs problématiques. Management, ressources humaines, marketing digital (SEO...), informatique, etc. les domaines d’activité sont très variés.
Vos années de pratique salariale vous ont permis d'acquérir une expertise recherchée ? Lancez-vous et rejoignez les milliers de freelances et indépendants qui ont déjà franchi le cap !
S'installer à son compte implique de choisir une structure juridique pour encadrer son activité indépendante. L'étude de marché et le business plan établis au préalable sont les outils indispensables pour valider son choix. Portage salarial, entreprise individuelle ou société, selon l'ampleur de votre projet entrepreneurial. Notre cabinet d'expertise comptable sera à vos côtés pour vous guider en fonction de votre situation personnelle, de votre foyer fiscal et des aides à la création mobilisables.
Comment devenir consultant indépendant ?
Le métier de consultant appartient aux professions libérales dites "non règlementées". Théoriquement, tout un chacun peut donc devenir consultant. En pratique, la nature même de l’activité requiert une réelle expertise du sujet. Ainsi les consultants sont très souvent diplômés : ils possèdent au minimum une Licence (Bac+3), sinon un Master (Bac +5) dans leur spécialité. Et bien entendu ils ont une expérience professionnelle significative (au moins 3 ans).
Vous vous en doutez, les entreprises clientes recherchent une réelle plus-value et ne disposent pas de cette expertise pointue au sein de leurs ressources internes.
Mais être spécialiste sur un sujet donné ne suffit pas. Au-delà des compétences techniques, le consultant indépendant doit aussi faire preuve de compétences relationnelles, ce qu'on appelle communément les soft skills. Son esprit d’analyse, sa réactivité, sa pédagogie et son agilité font aussi la différence sur ce marché concurrentiel.
Quel est le salaire d'un consultant ?
Les coûts à prévoir au démarrage
Le conseil fait partie des activités qui nécessitent peu d’investissements financiers au démarrage. Étant donné que vous vendez principalement votre matière grise, vous avez surtout besoin de pouvoir vous rendre chez vos clients et vos prospects. Nul besoin d'investir dans des marchandises ou des outils de production. Et en règle générale vous domiciliez votre activité chez vous ou faites appel à la domiciliation commerciale.
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À moins d'embaucher rapidement, vous n'avez pas besoin d'un local professionnel. Auquel cas vous devez seulement prévoir les dépenses professionnelles suivantes :
- Les charges liées à vos frais de déplacement (essence, véhicule, frais de stationnement, péage, ...)
- Le matériel informatique et l'abonnement Internet et téléphonique
- L’achat ou l’abonnement à des logiciels
- Le recours à un expert-comptable pour gérer vos obligations légales et votre comptabilité
Certains frais peuvent être refacturés au client, s’ils ont été engagés pour les besoins spécifiques de la mission. Mais cette prise en charge n’est pas systématique, elle se négocie au cas par cas. De plus, ces coûts ne seront pas les mêmes en fonction de votre domaine d'expertise et de vos déplacements. Veillez à bien les évaluer pour faire les bons choix en termes de statut juridique.
Le salaire
Savez vous que fiscalité et statut juridique sont étroitement liés ? Là encore la partie chiffrée du business plan prend toute sa valeur. Nous avons toutes les compétences pour vous aider à élaborer votre prévisionnel sur 3 ans.
Quant au salaire que vous pouvez vous verser, tout dépend :
- Du chiffre d'affaires que vous anticipez
- Du statut juridique sous lequel vous allez exercer : société ou entreprise individuelle
- Du régime d'imposition : réel ou micro-entreprise
Quel statut juridique choisir pour être consultant ?
Créer sa micro-entreprise (auto entrepreneur)
La micro-entreprise est souvent plébiscitée par ceux qui souhaitent débuter une activité indépendante, à temps plein ou en parallèle d’un emploi salarié. En effet, les formalités administratives et juridiques sont particulièrement simples à réaliser. Mais vous devrez passer sous le régime fiscal du réel lorsque votre chiffre d'affaires annuel atteindra 77 700 € HT. Chaque mois ou chaque trimestre, vous devrez déclarer votre chiffre d’affaires à l’Urssaf.
À savoir que la micro entreprise est en réalité une entreprise individuelle (EI) placée sous le régime fiscal de la micro entreprise. Micro BIC ou micro BNC selon la nature de l'activité : commerciale, artisanale ou libérale.
En tant que consultant indépendant, vos revenus entrent dans la catégorie des BNC (bénéfices non commerciaux) puisque votre activité est libérale. Sous ce régime micro-social, vous êtes affiliés à la Sécurité sociale des indépendants (SSI) sous le statut TNS.
Le régime social
Votre taux de cotisations sociales est fixe. Il correspond à 22 % de votre chiffre d’affaires (CA), moins si vous bénéficiez de l'ACRE. C'est une des raisons pour lesquelles ce régime micro fiscal/micro social perd de son intérêt au fur et à mesure que votre CA augmente.
L'autre raison étant que vous ne pouvez pas déduire vos charges réelles. En contrepartie, l'administration fiscale applique un abattement de 34% sur votre CA pour calculer votre impôt.
Des obligations comptables réduites au minimum
En matière de comptabilité, vos obligations comptables se résument à la tenue d’un livre des recettes et d’un registre des achats. Nul besoin de produire les comptes annuels de l'entreprise. Pourtant le bilan comptable permet de mesurer la rentabilité de l'activité. Gardez également à l'esprit que le micro-entrepreneur souffre d’un manque de crédibilité vis-à-vis des banques et de certains clients.
Créer son entreprise individuelle (EI) sous le régime du réel
Seul le régime fiscal du réel vous autorise à déduire vos charges réelles de votre CA . De même, vous n'êtes plus soumis à un chiffre d'affaires plafonné. Enfin, vos cotisations sociales et vos impôts sont calculés à partir du bénéfice que votre entreprise a réalisé l'année précédente (N-1); et non pas à partir de votre CA.
En matière de comptabilité, vous avez le choix entre la tenue d'une comptabilité de trésorerie ou d’engagement. Dans les deux cas cela se traduit par la tenue d’un livre journal, d’un grand livre et d’un livre d’inventaire. Vous devrez établir vos comptes annuels (bilan comptable, compte de résultat et annexe) à la fin de chaque exercice comptable.
À savoir que l'entreprise individuelle à responsabilité limitée (EIRL) a disparu en mai 2022 au profit de plus de protection donné au statut de l'EI. Désormais, votre patrimoine personnel est mieux protégé, tant que vous n'êtes pas caution personnelle sur un crédit professionnel.
Créer sa société de consulting
Comme son nom l’indique, la société est la forme juridique adaptée dès lors que vous souhaitez vous associer pour monter votre business. Alors que la création d'une EI équivaut à créer votre entreprise en nom propre (personne physique), la création d'une société revient à créer une personne morale. Vous êtes ainsi encore mieux protégé en cas de faillite puisque votre responsabilité se limite au montant de votre apport au capital.
Créer et diriger une société unipersonnelle vous permet de démarrer seul dans un premier temps tout en vous laissant l'opportunité de vous associer plus tard. L'accueil d'un associé pourra vous permettre de développer votre activité de consulting.
En optant pour la création d'une EURL (SARL unipersonnelle), vous deviendrez gérant; alors qu'en créant une SASU (SAS unipersonnelle) vous serez président. Dans les deux cas vous devrez :
- Prévoir un capital social, cohérent avec votre projet entrepreneurial ;
- Rédiger les statuts de votre société pour définir ses règles de fonctionnement ;
- Publier une annonce dans un journal d’annonces légal pour information aux tiers
EURL ou SASU ?
À savoir que les statuts de la SASU offrent plus de souplesse.
La protection sociale diffère également entre ces deux formes sociétales. Sous la SASU vous êtes assimilé-salarié et donc mieux protégé, notamment en matière de retraite. Sous l'EURL vous êtes sous le régime TNS, forcément mois onéreux.
Quant aux régimes d'imposition des bénéfices, là encore ils sont différents. Par défaut, votre bénéfice sera soumis à l’impôt sur le revenu (IR) si vous créez une EURL, ou à l’impôt sur les sociétés (IS) en SASU.
Découvrez plus de différences entre les deux statuts juridiques ici !
Comment se déclarer en tant que consultant ?
Quel que soit le statut juridique pour lequel vous optez, n'hésitez pas à nous confier vos formalités juridiques. Nous prendrons en charge votre déclaration d'activité auprès de l'INPI. C'est désormais ce guichet unique en ligne qui remplace les CFE.
Vous devrez également ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité. Ce doit être un compte bancaire professionnel dès lors que vous y déposez le capital social de votre société. Inversement, en entreprise individuelle, l’ouverture d’un compte professionnel est obligatoire dès que votre chiffre d’affaires dépasse 10 000 € pendant 2 années consécutives.
Le portage salarial : un statut juridique hybride entre indépendance et sécurité
Être consultant indépendant vous apporte de nombreux avantages tels que :
- La liberté de choisir ses missions
- L’absence de hiérarchie
- La possibilité de fixer ses tarifs
Naturellement, ces avantages s’accompagnent de certains inconvénients. Notamment le manque de sécurité lié à l'absence de salaire versé chaque mois. Pour pallier cela, savez-vous qu’il existe un statut particulier ? Le portage salarial.
Dans ce cadre légal, le consultant est salarié d’une société de portage. Cette dernière gère les aspects administratifs de votre activité et prend en charge la facturation de vos prestations de conseil. Salarié, vous bénéficiez d’un contrat de travail, de bulletins de salaire et de la protection sociale associée. Ce, tout en profitant d'une autonomie totale dans le choix de vos clients, de vos tarifs et de votre prospection commerciale, En contrepartie de cette sécurité, la société de portage se rémunère en prélevant entre 7 et 15% des montants facturés (votre CA). De plus, comparé au statut TNS, vos cotisations sociales sont plus élevées.
L’essentiel à retenir
Créer votre activité de consultant freelance implique de nombreux choix. Sachant qu'ils impactent votre protection sociale et votre fiscalité, il est essentiel de s'entourer de professionnels du chiffre pour faire un business plan complet et des simulations. L'objectif étant de faire les choix adaptés à votre foyer fiscal et votre situation personnelle pour développer une activité pérenne dans ce marché concurrentiel.
Faire appel à un expert-comptable comme Compta In Touch vous permet d'être accompagné par des professionnels aguerris. Vous avez ainsi l'assurance de faire les choix les mieux adaptés à votre situation. Contactez nos équipes !